Des budgets plutôt optimistes

La crise sanitaire et économique que nous traversons laissait imaginer un gel des salaires pour 2020. Selon le cabinet Mercer FRANCE, les prévisions d’augmentation seraient plus optimistes. Les entreprises, pour celles qui ont pu se prononcer, prévoiraient des budgets d’augmentation de 2.2% pour cette année et 2% pour 2021. L’application de ce budget d’augmentation se verrait toutefois plus sélective et orientée vers les meilleurs performers et talents des entreprises.

Le recours à la prime Macron

Les entreprises envisageraient de recourir, plutôt en grand nombre (80%), à la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat dite « Macron » pour un montant moyen de 600€. La prime Macron permet de faire bénéficier vos salariés d’une prime exceptionnelle exonérée d’impôts et de prélèvements sociaux.

L’ ordonnance n°2020-385 du 1er avril 2020 et la 3e loi de finances rectificative pour 2020 modifient les modalités de la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat pour 2020 :

  • la prime peut être versée par toute entreprise dans la limite de 1000 euros
  • son montant peut être porté à 2000 euros si l’entreprise a signé un accord d’intéressement
  • elle peut être versée jusqu’au 31 décembre 2020

Il est à noter que le montant de la prime peut être modulé selon les bénéficiaires en fonction des conditions de travail liées à l’épidémie de Covid-19. Ce critère de modulation doit figurer dans l’accord collectif ou la décision unilatérale de l’employeur mettant en œuvre cette prime.

Le dispositif exonère d’impôt sur le revenu et de toute cotisation sociale ou contributions toute prime exceptionnelle versée par l’employeur, dans les conditions suivantes :

  • la prime bénéficie aux salariés dont la rémunération est inférieure à 3 SMIC (sur les 12 mois précédant son versement)
  • elle est versée au plus tard le 31 décembre 2020
  • elle ne se substitue à aucun élément de rémunération

L’avis de Perf & Rem Conseil :

Perf & Rem Conseil estime que ces prévisions sont à prendre avec précautions. Elles concernent surtout les grands groupes qui disposent d’une trésorerie plus importante et les entreprises qui ont pu redémarrer vite pour retrouver une activité proche de celle pré COVID-19.

La situation risque d’être malheureusement bien différente pour bon nombre de PME voire d’ETI qui risquent de s’orienter majoritairement vers un gel de salaires ou vers la prime « Macron ».